Silvia Checa Casals

Publié le par Renaud Singevin

J'ai rencontré Silvia pour la première fois lors de la séance photo. Elle est une collègue de travail de ma petite amie, qui nous a mis en relation pour l'occasion. Cette jeune espagnole de 22 ans, originaire de Villanova Del Cami (Villeneuve du Chemin, en Catalan - petite ville à 60 km de Barcelone), est venue en France dans le cadre du programme Erasmus, et est arrivée en août 2008. Son diplôme d'éducatrice spécialisée acquis en Espagne, elle souhaitait venir en France pour parfaire son niveau de langue. Grenoble était la meilleure option pour cela, et elle a donc découvert la ville à cette occasion. Venue pour 6 mois, elle décide finalement de rester jusqu'en juin, travaillant pour payer ses études complémentaires. Ses hobbies sont nombreux,  notamment dans la culture (cinéma, théatre, salsa), mais aussi plus reposants comme la lecture ou le farniente sur les plages catalanes (qui commencent à lui manquer, doit-elle avouer). Par ailleurs, elle s'investit beaucoup dans différentes actions de bénévolat, au sein d'associations d'aide aux personnes handicapées, ou lors de participation à des chantiers, sur l'île Frioul notamment.


L'Europe et moi:


Personalmente considero que Europa es un continente creado recientemente y pensar en él como ciudadana miembro me supone un esfuerzo. Supongo que se debe al hecho de que se trata de un continente relativamente nuevo. Se podría decir que actualmente todavía no se ha conseguido ese sentimiento de identidad europea tal como sucede por ejemplo en América. El hecho es que cada país me resulta demasiado distinto al resto a nivel histórico, político y social como para poder  clasificarlo como europeo. Si me dijeran qué tengo en común con una alemana o una polaca…. Ciertamente, me costaría mucho encontrar argumentos.

A pesar de esta desconexión de realidades sociales entre países tengo que admitir que estar en la Unión Europea ha permitido a España evolucionar, esto es, abrirse. Cuando Franco todavía imponía miedo y miseria en estas tierras la Europa de la libertad supuso una apertura económica y permitió el desarrollo de la idea que una España moderna y democrática era posible. Enfin, Europa no me inspira mucho aunque desde que vine a Grenoble la idea de ciudadana europea se acentuó ya que las fiestas, el arte, las aulas, todo lo compartimos  con gente de distintas nacionalidades pero lo que nos une, lo que hace que tengamos ganas de conocer al otro es saber que él o ella nos puede aportar algo diferente pero que al mismo tiempo formamos parte de un todo.

 

 

Personnellement, pour penser à moi-même en tant que citoyenne de l’Europe, il faut que je fasse des efforts. Je crois que c’est dû au fait qu’il s’agit d’un continent relativement nouveau. On pourrait affirmer qu'on n’a pas encore réussi à développer le sentiment d’identité européenne comme en Amérique. En fait, je trouve que chaque pays est trop différent des autres par rapport à son histoire, sa politique et sa société. Si quelqu’un me demandait ce que j’ai en commun avec une allemande ou une polonaise… ça serait trop dur de trouver des arguments.

Même si je considère qu’il existe une totale déconnexion entre les réalités sociales de tous les pays je dois admettre que le fait d’être dans l’Union Européenne a permis à l’Espagne  d’évoluer, c’est-à-dire, de s’ouvrir. Quand Franco faisait régner la peur et la misère l’Europe de la liberté a permis une ouverture économique et aussi le développement de l’idée d’une Espagne moderne et démocratique possible.

Bref… l’Europe ne m’inspire pas trop mais dès que je suis arrivée à Grenoble l’idée de citoyenne européenne s’est accentué grace aux fêtes, à l'art, aux cours. On partage tout avec des gens de différentes nationalités mais ce qui nous joint, ce qui fait que l’on a envie de connaître autrui c’est savoir que lui ou elle peut nous apporter quelque chose de différent mais en même temps que nous faisons partie du même ensemble.

 

L'Europe et Grenoble:

 

 

La verdad es que creo que Grenoble ocupa una plaza importante en Europa si no a nivel económico como mínimo a nivel de desarrollo del sentimiento europeo. ¿Por qué ? Muy fácil. Grenoble es una ciudad fundamentalmente estudiantil y una gran parte de estos estudiantes proceden de países eurpeos o, lo que es más relevante, son becados con la beca Erasmus. En este sentido, se acoge cada año a una gran representación de la realidad europea.

 

Por otro lado, tengo al impresión, no estoy muy segura, que Grenoble destaca a nivel europeo gracias a la particularidad de su entorno: lo Alpes. Los deportes de invierno tienen un lugar en esta ciudad y la convierten en una atracción en el panorama europeo.

Además, debido a la  investigación en el campo tecnológico, Grenoble se ha convertido en una ciudad clave en cuanto a modernidad tecnológica se refiere.

 

 

Moi je crois que Grenoble occupe une place assez importante en Europe, non par rapport à l’économie mais pas rapport au niveau de développement du sentiment européen. Pourquoi ? Très simple. Grenoble est une ville fondamentalement étudiante et la plupart de ces étudiants proviennent des pays européens ou, ce qui compte le plus, ils reçoivent la bourse Erasmus. Dans ce sens là, chaque année Grenoble accueille une grande représentation de la réalité européenne.

D'autre part, j’ai l’impression, je ne suis pas très sûre, que Grenoble est assez réputé pour la particularité de son environnement : les Alpes. Les sports d’hiver ont une place dans cette ville et en font un endroit intéressant.

En plus, Grenoble est devenu une ville clé grâce à la modernité technologique, à l’étude des nanotechnologies.

 

L'Europe, Grenoble et moi:

Cómo me siento… la verdad, es una muy buena pregunta. La verdad es que más que algo puntual mis emociones acerca de mi estancia aquí han evolucionado. Cuando llegué, y cómo es de esperar, Grenoble me resultó bella pero también triste y muerta teniendo en cuenta que en agosto no había nadie. Después llegó el apogeo de la beca erasmus, es decir, cuando ya conoces la ciudad y la gente, tienes tu grupo de amigos formado y solo piensas en diversión. Pero después llegó lo más duro. Al regresar de las vacaciones de navidad decidí quedarme en Grenoble para estudiar y poder obtener el nivel C1 en lengua francesa. ¿Problema? La beca se acaba y debo encontrar un trabajo que me permita sobrevivir. En este momento en cuado empecé a ver lo difícil que es Grenoble para una persona que no estudia ni es funcionaria. Para tratarse de una ciudad de un cierto tamaño, las ofertas de trabajo son reducidas pero más aún cuando uno es extranjero y tiene un acento pronunciado que lo delata. Finalmente encontré trabajo, no de mi especialidad como cabe de esperar, pero un trabajo. Ahora mismo y habiendo hablado con la cantidad de franceses con la que he hablado, me siento un tanto a gusto porque sé que los hispanohablantes son bien considerados por muchos franceses. Aún así, no es difícil de encontrar gente que te pide callarte en el tram porque hablas en español, gente que te mira y solo ve un toro, alcohol y fiesta, etc. Lo que más detesto de él hecho de ser extranjera aquí es el menosprecio por la gente que no habla a la perfección el francés y la imposibilidad de explicar mi sentimiento de no ciudadana española, la realidad autonómica, y todo aquello que concierne a una idea más abierta de país.

En general, puedo afirmar que me siento bien, que he encontrado buena gente, que me he adaptado a la cultura pero que aún veo esa pequeña muestra de intolerancia cuando alguien se ríe del acento en una institución pública o te juzgan por tu dominio del idioma en lugares de trabajo donde no es para nada imprescindible.

 

 

Comment je me sens… vraiment, c’est une bonne question. On peut dire que mes émotions sur ce qui concerne Grenoble ne sont pas un phénomène ponctuel mais qu’elles ont évolué. Lorsque je suis arrivée je me suis dit que Grenoble était une belle ville mais aussi triste et morte en tenant compte qu’en août, il n’y avait personne. Après est arrivé le meilleur moment de mon erasmus, c’est-à-dire, quand tu connais déjà la ville et tout le monde, tu as ton groupe d’amis et tu ne penses qu'à t’amuser. Mais après est arrivé le moment le plus dur de mon séjour. Une fois rentrée des vacances de Noel j’ai decidé de rester à Grenoble pour étudier et pouvoir obtenir le niveau C1. Problème ? Je n’avais plus la bourse et je devais trouver un travail pour survivre. C’est ici que j’ai commencé à comprendre comment il est difficile d’habiter à Grenoble sans être ni étudiant ni fonctionnaire. Pour être une ville assez grande, il n’y a pas trop d’offres d’emploi mais moins encore quand on est étranger. Finalement j’ai trouvé un travail, hors de mon domaine évidemment mais un travail quand même.

Maintenant et après avoir parlé avec une telle quantité de français je me sens à l’aise parce que je me suis rendue compte que les hispanophones sont bien considérés par beaucoup des français. De toute façon, on peut trouver des gens qui demandent grossièrement de te taire dans le tram parce que tu parles espagnol ou des gens qui regardent et qui voient qu’un toro, l’alcool, la fête, etc. Ce que je déteste le plus du fait que je suis étrangère c’est le mépris des gens qui ne parlent pas parfaitement le français et l’impossibilité d’expliquer mon sentiment de non citoyenne espagnole, de la réalité autonomique et de tout ce qui concerne une idée plus ouverte de pays.

En général, je peux affirmer que je me sens bien : j’ai rencontré des gens gentils et je me suis adapté á la culture française mais je peux voir encore cette petite expression d’intolérance lorsque quelqu’un se moque de l’accent d’un étranger dans l’administration publique ou que l’on te juge selon ton niveau de langue pour accéder à des postes de travail où l’on n’a pas besoin.

 

 


 

 


 

 

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